« T’as la ref ? »
C’est parce que notre monde change que les références évoluent à un rythme aussi effréné. Chez Wellcom, avoir la ref n’est pas juste une habitude, c’est un « mode de vie ». Caroline Langlais, Directrice Générale, et Charlotte Caron, Directrice Conseil en charge des stratégies d’influence, partagent leurs insights sur l’art du décryptage pour donner du sens.
Q : Pourquoi avoir la ref est crucial dans notre métier ?
C.L. : Tout simplement, parce que c’est notre ADN, notre savoir-faire et notre valeur ajoutée d’agence conseil. Et cela ne date pas d’hier. Dans un monde où tout va vite, capter les références sociétales permet de créer des campagnes qui font écho. C’est une question de pertinence et de crédibilité. Depuis toujours, curiosité, culture générale et curation — nos “3 C”— sont les piliers qui permettent aux agences de se démarquer. Nous demandons à tous nos collaborateurs d’explorer les réseaux sociaux, les médias, afin de détecter les signaux faibles issus de tous les secteurs, pas uniquement ceux en lien avec leurs clients. Cette soif de découverte est essentielle dans une agence 360 comme la nôtre, où chaque client attend une approche créative en phase avec l’air du temps.
Q : Qu’est-ce que cela signifie pour les métiers PR ?
C.C : C’est connaître et comprendre les codes d’une communauté, les insights locaux ou les codes culturels. Chaque ref peut devenir un levier stratégique. Pour nos clients internationaux, nous sommes souvent une porte d’entrée et une clé de lecture de références typiquement françaises, qui nourrissent notre corps social vivant et mouvant.
Q : Comment l’agence capte et partage ces tendances ?
C.L. : Nous exerçons une veille permanente et développons cette culture de l’observation et du partage. Chacun, à l’agence, alimente cette veille avec ses propres découvertes et inspirations. L’échange quotidien entre les équipes permet d’obtenir cette vision 360°. C’est souvent lors de “briefstormings”, une méthode de brainstorming, de réflexion, d’idéation propre à l’agence, que ces références jaillissent. Une “ref” peut alors devenir le point de départ ou la clé de voûte d’une stratégie.
Q : Comment cela se traduit au quotidien ?
C.C : Avoir la ref, c’est fonctionner sur le principe de l’allusion : une compréhension implicite et immédiate qui permet d’être efficace. Les campagnes réussies doivent s’appuyer sur des références qui parlent instantanément à l’audience. Par exemple, les vœux plein d’humour de Philippe, réalisés avec Abrège Frère, illustrent parfaitement comment une ref bien choisie peut marquer les esprits ou éveiller la curiosité.
Q: Y-a-t-il des risques à trop s’appuyer sur ces trends ?
C.C : Oui, si on perd de vue l’identité de notre annonceur ou sa problématique. Avoir la ref ne veut pas dire suivre aveuglément chaque trend. L’opportunité c’est de garder un temps d’avance, aider les clients à s’approprier ces codes avant qu’ils ne deviennent trop mainstream.
C.L. : La recherche du simple buzz comporte un risque : perdre de vue ce qui fait l’essence de la marque et produire une communication hors sol qui ne laisse aucune trace et finit par diluer son identité. Nous veillons à ce que nos clients fassent preuve d’authenticité, de sincérité et d’ancrage. Nous les accompagnons pour que chaque prise de parole soit porteuse de sens.