Acteur majeur de l’hôtellerie, Ascott a un rôle important à jouer dans la transition vers le tourisme durable. Quels sont ses engagements concrets ?
Via notre programme Ascott CARES, nous nous engageons sur 5 axes liés au tourisme durable : Communauté, Alliance, Respect, Environnement, Supply Chain. Le moyen de nous positionner sur des enjeux environnementaux mais aussi sociaux comme l’intégration, les emplois locaux, la croissance économique, l’égalité des chances, la formation de la population, etc. Autant d’engagements nous ayant permis d’être labellisés par le GSTC (Global Sustainable Tourism Council), faisant d’Ascott l’un des premiers groupes hôteliers à avoir obtenu cette distinction. L’ensemble de nos équipes est sensibilisé à ce programme depuis son lancement en 2020. D’ici fin 2023, elles seront formées aux achats responsables et d’ici 2028, le Groupe aura adopté des pratiques d’approvisionnement 100 % responsables pour les produits de nettoyage et de ménage, les équipements des chambres et la restauration. Nous visons également l’objectif de zéro émission de carbone à l’horizon 2050. Pour l’atteindre, l’évolution rapide de nos bâtiments, notamment en termes d’isolation, reste l’un de nos défis les plus importants.
Les Français se sentent de plus en plus concernés par la dimension durable dans l’organisation de leurs voyages. Comment expliquer ce phénomène et comment répondre à cette nouvelle demande ?
Le COVID et la hausse des coûts de l’énergie ont donné un coup d’accélérateur aux démarches de durabilité adoptées par les Français. Aujourd’hui, nous assistons à une prise de conscience généralisée sur le développement durable et l’économie, si bien que de nombreux touristes choisissent la direction du « Slow travel » (« Voyage lent ») afin de ralentir la cadence et de ne pas servir le tourisme de masse. Le tourisme international est néanmoins revenu à un niveau comparable à celui de 2019, avant le COVID. Voyager durable n’implique pas forcément de la privation mais plutôt de l’intelligence, de l’adaptation et de la créativité. Il ne s’agit pas de moins se déplacer mais plutôt de le faire plus intelligemment, de façon plus pertinente au vu des enjeux actuels. Nous avons besoin de nous appuyer sur une prise de conscience créative mais non privative ! Dans ce contexte, l’obtention d’un label peut faire la différence, notamment auprès de nos clients professionnels : ils comptent parmi les plus exigeants, les entreprises étant de plus en plus soucieuses des hébergements qu’elles proposent à leurs collaborateurs.
Comment améliorer la sensibilisation des particuliers à ces enjeux fondamentaux ?
Si beaucoup de particuliers se disent concernés par les enjeux de durabilité dans le tourisme, encore trop peu d’entre eux se rendent réellement compte de leurs applications concrètes. Il peut par exemple être difficile pour eux de visualiser les impacts du changement quotidien des serviettes de bain, de la prise d’un bain ou d’une longue douche. C’est alors à nous, hôteliers, de savoir les informer à ce sujet sans jamais leur imposer de contrainte : par exemple par le biais de pancartes explicatives dans les chambres, etc. Il est fondamental de leur laisser des libertés et des choix, afin qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de l’impact de certains de leurs gestes quotidiens. Tout l’enjeu pour nous est de leur faire prendre conscience de ces sujets de manière pédagogique, sans leur imposer de décision trop drastique. Enfin, la durabilité concerne aussi les communautés localisées autour de nos hôtels : le programme Ascott CARES y joue un rôle majeur.