IA et santé : la place centrale des données
Le développement de l’intelligence artificielle est une opportunité conséquente pour la recherche scientifique, permettant d’automatiser le traitement des données et de gagner en efficacité. Elle reste source de craintes pour le grand public, préoccupé par l’utilisation de ses informations médicales. Pourtant, la recherche scientifique repose avant tout sur l’exploitation de données : la méthode expérimentale a toujours été utilisée dans le domaine, bien avant l’existence de l’IA. Au 19e siècle par exemple, le médecin Ignace Semmelweis découvre pour la première fois le lien entre hygiène des mains et infections microbiennes. Il parvient à cette conclusion en comparant des données brutes : les femmes qui accouchent dans son service ont un taux de mortalité supérieur à celles qui accouchent ailleurs. Dans son service, les accouchements sont réalisés par des personnes ayant disséqué des corps, sans lavage de mains préalable. Ce qui n’est pas le cas pour les autres… Trop gros pour être une coïncidence ! Les données révèlent l’invisible, ce qui ne peut être vu à l’œil nu. Puisque nous disposons aujourd’hui de capacités techniques démultipliées, mettons en place le cadre nécessaire pour continuer à les exploiter dans les meilleures conditions.
Épargner des tâches chronophages aux professionnels de santé, c’est justement le principe de l’application Juisci, pensée pour automatiser leur veille d’information scientifique à travers des résumés d’études cliniques. Du côté des patients, la santé connectée ouvre le champ des possibles, et apporte ainsi son lot d’enjeux et de questionnements. Une révolution qui n’est pas accessible à tous de façon égalitaire : c’est le phénomène que met en avant le dernier baromètre de la santé connectée, lancé par Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School. Enfin, la créativité et l’art peuvent aussi être des leviers pertinents pour répondre à des enjeux de santé publique, comme par exemple grâce aux “nudges”.
Bonne lecture