Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School lancent le 1er baromètre de la santé connectée
En novembre 2022, Bristol Myers Squibb France et l’EDHEC Business School ont mené une étude sur la perception des Français vis-à-vis des solutions digitales en santé. Des tendances fortes sont ressorties des résultats dévoilés en janvier dernier.
Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School ont créé en mai 2022 la Chaire de recherche conjointe « Management in Innovative Health ». Dans ce cadre, les deux entités ont mis en place le premier baromètre de la santé connectée, réalisé par Ipsos.
Un accès inégalitaire
Mené auprès d’un panel national représentatif de 1 000 Français âgés de 18 à 74 ans, le baromètre met en avant plusieurs tendances. Tout d’abord, on constate des disparités dans l’accès à la santé connectée. Ainsi, si 76 % des Français se disent prêts à utiliser de tels dispositifs, les moins diplômés (niveau inférieur au bac) ne sont que 65 % à avoir donné cette réponse. De même, si la téléconsultation a déjà été utilisée par 48 % des moins de 55 ans, on ne peut en dire de même que pour 28 % des plus de 65 ans. Un manque d’information concernant ces outils vient s’ajouter à cette iniquité d’accès : 64 % des Français se sentent mal informés sur la santé connectée. Une tendance d’autant plus prononcée chez les plus de 45 ans (73 %) mais surtout chez les personnes ayant un accès difficile aux soins (79 %) et ayant un niveau inférieur au bac (76 %).
La place centrale de l’humain
L’inquiétude quant à la transmission des données de santé est l’un des principaux freins mis en avant par le baromètre. Ainsi, plus d’un tiers des Français et 43 % des 55-74 ans expriment des craintes quant à la sécurité et au détournement de ces données. Si 84 % des Français se sentent en confiance pour les transmettre à leur médecin, ils sont seulement 17 % à se dire prêts à les confier aux GAFAM. De plus, ces derniers sont souvent perçus comme peu légitimes (7 %) pour proposer des services ou des solutions digitales en santé. Un frein qui se confirme quand seuls 24 % d’entre eux déclarent faire confiance à un algorithme pour établir un diagnostic, (contre 91 % de confiance en leur médecin traitant). Les 42 % des 55-64 ans craignant que le développement de la santé connectée n’implique une diminution des interactions sociales réaffirment la place centrale du contact humain dans le parcours de soins.
Une Chaire pour dépasser les freins existants
De nombreux freins restent à dépasser pour relever le défi de la digitalisation de la santé. C’est le projet de la Chaire conjointe de recherche « Management in Innovative Health », basée sur une collaboration entre l’EDHEC Business School et Bristol Myers Squibb. Son but ? Accélérer l’innovation dans le domaine de l’e-santé, tout en appréhendant les conséquences de cette révolution numérique sur l’écosystème de santé et le parcours des patients. De nouveaux défis auxquels la Chaire compte répondre à travers 3 grands axes : la recherche, la communication et l’enseignement. Ce dernier volet constitue l’un des piliers centraux de ce partenariat, visant notamment à développer les compétences des étudiants dans le domaine du management de la santé. Bristol Myers Squibb a ainsi contribué à développer une série de modules pédagogiques dédiés aux questions de santé pour les étudiants de l’EDHEC Business School, mais aussi des consulting projects et des business cases imaginés à partir de problématiques propres au secteur.