Loi sur l’égalité salariale, loi imposant des quotas de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises ou dans la fonction publique : quotas et obligations légales ont indéniablement fait progresser la mixité. Mais la discrimination positive est-elle le seul levier à actionner pour permettre à davantage de femmes d’accéder à des postes à haute responsabilité ? À l’heure où la tendance sociétale de l’éducation non-genrée se dessine, est-il toujours pertinent de différencier le « leadership au féminin » du « leadership au masculin », au risque de perpétuer les stéréotypes et de desservir la cause défendue ? Alors que de nombreux réseaux d’empowerment féminins ont fait leurs preuves, l’exclusivité féminine ouvre un débat intéressant.
Les compétences, l’envie et la pertinence d’un projet n’ont pas de genre. La réponse la plus efficace aux inégalités qui perdurent reste d’éduquer les mentalités à ce principe, afin d’ancrer les bons comportements en profondeur. Quotas et obligations légales peuvent-ils provoquer ce type d’électrochoc ? À défaut de constituer un moteur à eux-seuls, ils peuvent, tout comme les réseaux féminins, apparaître comme un coup d’accélérateur nécessaire sur un chemin sinueux.
Même si les hommes ont un rôle clé à jouer dans ce combat, accélérer ces changements, c’est justement le rôle de réseaux féminins comme Comète, co-fondé par Anne-Sophie Viard. En proposant aux femmes dirigeantes de se réunir en « boards personnels », l’entreprise leur permet d’échanger et de se conseiller sur leurs problématiques business, afin de s’affirmer dans des milieux parfois très masculins. On observe que de plus en plus de nos clients s’engagent résolument par des actions fortes, concrètes et durables. Dans cette édition, nous souhaitions faire un focus sur deux actions qui nous ont marquées. PepsiCo et Pix, directement concernées par la sous-représentation des femmes dans les domaines de l’agriculture et du numérique, se sont engagées pour légitimer la place des femmes et renforcer leur visibilité dans ces secteurs. De leur côté, par leur engagement quotidien, de nombreuses entreprises continuent à jouer un rôle clé dans la lutte contre le sexisme en entreprise : parmi elles, les 199 organisations signataires de l’initiative #StOpE.