Le 23 janvier dernier, le 5ème rapport annuel sur l’état du sexisme en France (effectué par le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes) dressait des constats préoccupants concernant le milieu professionnel. Selon l’étude réalisée en 2022, les personnes interrogées perçoivent le monde professionnel comme particulièrement sexiste : seules 20 % estiment que les femmes et les hommes y sont traités de façon égalitaire. Pour 46 % des femmes, c’est dans le monde du travail qu’elles expérimentent davantage de situations sexistes. Enfin, 37 % d’entre elles affirment avoir déjà vécu des discriminations sexistes dans leurs choix d’orientation professionnelle.
#StOpE : s’engager contre le sexisme ordinaire en entreprise
En 2018, Accor, EY et L’Oréal (aux côtés de 30 autres entreprises et organisations) ont lancé #StOpE, la première initiative de lutte interentreprises contre le sexisme ordinaire au travail. Le but ? Inciter les signataires à déployer au moins une des 8 actions prioritaires définies par le collectif. Parmi elles, appliquer le principe de tolérance zéro, former sur les obligations et les bonnes pratiques de lutte contre le sexisme ordinaire, sanctionner les comportements répréhensibles, accompagner les victimes, témoins et décideurs dans la prise en charge de ces agissements, ou encore mettre en place des indicateurs de suivi.
Cette année, 48 nouvelles entreprises et organisations ont rejoint le collectif, portant ses membres au nombre de 199. Parmi les nouveaux cette année : Barilla France, Deloitte, Fnac Darty, Bouygues Telecom, Crédit Agricole Assurances, Veolia, Nexity… L’agence Wellcom est fière de compter certains membres parmi ses clients : BNP Paribas, le Groupe FDJ, Schneider Electric, TotalEnergies, Wavestone…
5 ans après son lancement, l’initiative peut déjà dresser un bilan positif. En 2021, 17 membres ont lancé le premier baromètre destiné à évaluer l’ampleur et l’impact du sexisme au travail. Un guide et une formation digitale ont également été déployés à l’international. En 2022, plus de 275 actions concrètes ont été mises en place et trois groupes de travail ont approfondi des thématiques comme le sexisme dans l’enseignement supérieur. Une problématique qui figure parmi les enjeux clés de la feuille de route de l’année 2023.