• 11 janvier 2023
  • 3  min

Une sélection de livres pour s’évader en 2023

Pour s’évader, ralentir et déconnecter, la lecture reste une alliée précieuse. En cette nouvelle année et à l’occasion de la rentrée littéraire de janvier, nous vous proposons une sélection de livres qui invitent au voyage : temporel, géographique, social…

 -Dog, de Clémentine Dabadie

Delphine Olberg, vingt-cinq ans, jeune femme rebelle et fragile, a grandi à l’ombre de son père, gendarme à Satory, quartier de Versailles occupé par une base militaire. Son plus grand rêve : intégrer le GIGN. Soutenue par son mari, Vincent, qui endosse le rôle d’homme au foyer, Delphine va s’initier aux techniques de combat, roder sa solidité mentale et se transformer en machine de guerre, dans l’espoir de franchir toutes les épreuves et de rejoindre ce groupe d’élite où si peu de femmes trouvent leur place. Comment entre-t-on au GIGN ? Comment concilier l’exigence extrême du service avec une vie civile, familiale, amoureuse ? Trahisons, secrets et révélations inattendues nourrissent ce roman d’apprentissage, qui explore la question du courage et nous plonge au cœur d’une unité spéciale.

J’ai tout dans ma tête, de Rachel Arditi

Il est peintre et sa fille est comédienne. Certains esprits attendris les qualifient de doux rêveurs. Mais ce qu’ils partagent, c’est plutôt un net penchant à éviter tout contact trop brutal avec la réalité. Esquives, subterfuges et mises à distance, tout est permis pour ne pas se heurter au réel. Pour lui, l’affaire est désormais conclue puisque la réalité s’est confondue avec la fiction qu’il se raconte depuis sa maison de retraite. Pour elle, néanmoins, la vie est encore longue… Alors, quand elle reçoit un appel de son amie Victoire, metteuse en scène qui lui propose de travailler sur l’adaptation d’un roman de Pouchkine, elle se prend à rêver d’incarner le rôle de Tatiana. Entre deux visites à son père, elle va chercher à ce que, pour une fois, la réalité se plie à son désir. Rachel Arditi signe un premier roman malicieux et élégant sur un père et une fille occupés à réenchanter le monde.

L’heure des femmes, d’Adèle Bréau

Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin. Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, se replonge dans cette période pas si lointaine. Avec ce nouveau roman porté par la figure de sa propre grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.

Le silence et la colère, de Pierre Lemaitre

Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture…

Avec le deuxième volet de sa tétralogie, Pierre Lemaître poursuit la construction de son roman-feuilleton, véritable fresque sociale du XXème siècle. La suite du Grand monde (volume 1) donne à voir la période des Trente Glorieuses, notamment à travers le quotidien de Jean (alias Bouboule), Geneviève, son épouse, ou encore Hélène, photographe.

Roca Pelada, de Eduardo Fernando Varela 

Le col de Roca Pelada est perché au-dessus de toutes les villes de la planète et de presque toutes les espèces vivantes. Pour y accéder, il est plus facile de descendre d’un nuage que de grimper la cordillère. Entre orages magnétiques et pluies de météorites, avec pour tout horizon le désert qui mène aux volcans et aux geysers, deux garnisons de postes de frontière se surveillent. Après le succès de Patagonie route 203, Eduardo Fernando Varela nous fait découvrir la vie au sommet des plus hautes montagnes du monde. Un rythme hypnotique, des paysages sauvages et sans limites, des dialogues et des situations aussi surréalistes qu’hilarants, et une puissante réflexion sur les grands détours de l’existence. Tout cela aux côtés d’un lieutenant solitaire, d’un sergent impertinent, d’une escouade de caporaux venus des tropiques, de mineurs faits de pierre et d’os, ou d’un vieux sorcier. Un roman unique et intemporel.

 

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