Est-on sûr de savoir comment va notre capital humain ?
Le capital humain représente le premier bien d’une entreprise. Regroupant les connaissances, les capacités et les compétences détenues par chacun, il apparaît comme le moteur de toute organisation. Mais au sortir de la crise sanitaire, une question fondamentale se pose : comment mesurer la qualité de vie du capital humain de façon objective ? Dans un contexte d’incertitudes et de doutes, il semble d’autant plus important pour une entreprise de prendre le pouls de ses collaborateurs, explique Stéphanie Bastide, Directrice associée chez Wellcom. Une réflexion notamment nourrie par la démarche sur le Capital Sens, initiée par l’agence en 2021, afin de dégager les valeurs, principes et engagements qui structurent l’identité des marques et des entreprises.
En quoi le capital humain est, aujourd’hui, un moteur pour l’entreprise ?
Ce n’est plus à prouver, il est impossible de bâtir un modèle économique pérenne sans pouvoir compter sur des collaborateurs épanouis. Une étude Oxford Business School et British Telecoms montre notamment que les salariés heureux sont 13 % plus productifs que ceux qui ne le sont pas. Ces derniers ne sont réellement efficaces que s’ils se sentent entendus et en confiance dans leur environnement de travail. Or, avant d’être entendus, il faut surtout pouvoir s’exprimer. Si certains n’osent pas prendre la parole, d’autres y parviennent mais ne se font pas entendre. Pour y remédier, il est impératif de leur donner le moyen de s’exprimer de façon libérée, sans biais ni intermédiaire. Un constat d’autant plus prégnant pour la communication qui est un métier dans lequel l’émotion, la créativité et l’intuition priment. Mais comment laisser libre cours à son imagination s’il est impossible de s’exprimer au sein même de son entreprise ? D’autant plus que la crise sanitaire est venue creuser un gouffre entre les salariés et leur entreprise.
Quel(s) rôle(s) a joué la crise sanitaire dans la quête de sens des collaborateurs ?
Durant la crise sanitaire, nos collaborateurs ont été privés de relations et de partage au sein même d’un métier relationnel. A cela se sont ajoutées la montée des incertitudes, la perte de sens et la remise en question de certains d’entre eux. Autant de paramètres qui ont débouché sur une crise vécue de façon inégale par chacun. Angoisses, charges de travail et lieux de confinement différents ont parfois contribué à creuser un fossé entre les membres d’une même équipe. Malgré tout, les situations les plus extrêmes permettent souvent de révéler des potentiels et des ressources insoupçonnées. Une grande force a ainsi émané des efforts de chacun, grâce auxquels agilité, organisation et souplesse ont été les maîtres-mots durant cette période inédite. C’est en partie parce que chacun a donné de lui-même que nous avons pu surmonter cette crise de façon efficace. Mais à son issue, la nécessité de mesurer la qualité de vie au travail de façon objective semblait d’autant plus pertinente.
Quel est l’objectif de l’étude WEAREWELLCOM ?
En novembre 2021, Wellcom a donc lancé une étude sur-mesure pour pouvoir bénéficier d’une vision claire du ressenti de ses collaborateurs. Mise en place par le Centre Psyché, elle comportait un questionnaire détaillé de plus de 100 questions, creusant de nombreuses thématiques en profondeur. Forme, implication ou fatigue des collaborateurs sont autant de points qui ont été passés au crible. Plusieurs axes de travail ont notamment été dégagés pour demain. Le but à long terme ? Bâtir des recommandations concrètes et pragmatiques qui permettront d’offrir des réponses pertinentes et efficaces aux attentes remontées. C’est forte de son attachement au bien-être de ses équipes et de son état d’esprit fondé sur des valeurs de bienveillance que Wellcom prospère depuis 41 ans. L’agence peut ainsi compter sur des collaborateurs fidèles et fiers de leur entreprise. Certains y ayant réalisé un parcours notable, et grandi jusqu’à occuper leur poste actuel. Bien plus que des possibilités d’évolution, il est plus que jamais fondamental de prôner la solidarité et l’entraide afin de prendre soin de nos ressources humaines, dans un secteur où l’humain est au cœur de toutes les réflexions. Toutefois, la crise sanitaire n’est pas totalement mise à l’écart et de nouveaux conflits font leur apparition aux portes de l’Europe, alors que nous pensions cette triste période révolue. Autant de paramètres qui laissent les portes ouvertes à des conséquences dont on ne peut mesurer l’impact sur nos sociétés. De quoi instaurer une atmosphère faite d’incertitude. Face à cette constante, une nécessité : redoubler d’attention envers nos collaborateurs, et ancrer cette démarche à long terme dans nos process.