Comment est né le podcast L’Empreinte ?
C’est Pierre Orlac’h, le fondateur de BABABAM, l’agence de production de L’Empreinte et de bien d’autres podcasts, qui m’a proposé de créer ce rendez-vous. Il m’a tout appris sur le format car je ne consommais aucun podcast auparavant. Il m’a fait confiance et m’a laissée être complètement moi-même. Aujourd’hui L’Empreinte est un podcast 100% naturel et spontané, et c’est ce qui, je pense, en fait tout son charme. Formée chez Carrefour en RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), je me suis toujours passionnée pour ces sujets que j’incarne au quotidien : flexitarienne, mobilité ultra douce (je marche plus de 15km par jour, prends l’avion moins d’une fois par an.., minimaliste, achat vrac, local, seconde main…) J’ai tout de suite compris les enjeux pour les industries existantes de devoir se réinventer face aux questions écologiques et sociales. Toutes ne sont pas vertueuses bien sûr, mais objectivement, la plupart rencontrent de vraies difficultés, et c’est exactement l’objectif de l’Empreinte : comprendre leurs enjeux, inspirer par les réussites, challenger pour faire avancer…
Qu’est-ce-qui vous anime dans ce projet ?
Depuis plus de deux ans maintenant, je reçois chaque mercredi des personnalités inspirantes du monde de la RSE, de secteurs variés, aux profils souvent complètement opposés. Toutes m’inspirent à leur façon. Préparer les entretiens et confronter mes idées a renforcé mon expertise, et me permet aujourd’hui d’exercer d’autres casquettes de speaker, animatrice et consultante sur ces sujets.
Je suis d’une nature très (trop…) curieuse. Aussi, l’apprentissage de nouvelles connaissances, surtout sur un sujet aussi clé actuellement, me passionne réellement. Vivre de sa passion est une chance que je savoure pleinement. Mettre en lumière des porteurs de projets, identifier des solutions, essayer de redonner de l’espoir est ma mission. En tous cas celle que je me donne. Et le tout : dans la bonne humeur. Toujours !
Comment choisissez-vous vos invités ?
Mes équipes (Bababam) et moi recevons plus d’une dizaine de demandes tous les jours. Il faut savoir que le passage dans l’Empreinte est GRATUIT, ce qui est extrêmement rare dans les médias, surtout quand ils commencent à faire une belle audience. Et je tiens vraiment à le souligner. Par ailleurs, il n’y a aucun échange avec mon interlocuteur en amont, et j’ai le droit d’aborder TOUS les sujets que je souhaite. L’objectif est une totale transparence, sans pour autant dénoncer. Je cherche à comprendre. Sincèrement. Quelles sont leurs solutions ? Quels obstacles rencontrent-ils pour accélérer leur transition écologique, comment parviennent-ils à répondre aux ODD (Objectifs de Développement Durable)… ?
Les marques me sollicitent car elles écoutent le podcast et comprennent que je prends le temps de traiter les sujets en profondeur, sans pour autant chercher à leur nuire et à générer du buzz. Mes mots d’ordre : transparence, authenticité et compréhension. Aucune personne, aucune industrie ne se réveille un matin en se disant qu’elle veut détruire la planète. L’homme a innové pour maximiser son bien-être, exploiter son potentiel. Il n’a pas créé tout cela dans l’optique de détruire son habitat. Aujourd’hui l’homme innovera pour réparer. J’en suis intimement convaincue.
Vous parlez de « révolution du sens » que vit la société. Vous pensez que les marques ont un rôle à jouer dans cette dynamique ?
L’essor des nouvelles technologies facilite l’accès à l’information, permettant au consommateur de choisir, au-delà des produits ou services, les marques en lesquelles il croit. Un bien de consommation ne se résume plus uniquement à sa fonctionnalité, mais à son histoire, son ADN et donc ceux des marques qui le proposent. Ces dernières doivent absolument redéfinir leur raison d’être, au risque de ne plus attirer ni candidats, ni consommateurs. Elles doivent rédiger des engagements clairs, une feuille de route précise, et bien évidemment les remplir. Elles doivent informer le consommateur, en toute transparence, parler de leurs succès mais aussi de leurs échecs et des obstacles qu’elles rencontrent.
Aujourd’hui, consommer c’est voter.