C’est l’idée qu’a eu l’artiste peintre Olivier Montfermeil en lançant l’opération « œuvre à la maison”. Le principe ? Louer auprès de galeries, collectionneurs, ou espaces d’expositions, des œuvres d’art, dont le prix est inférieur à 10 000 €, et les exposer chez soi. De quoi offrir “une bouffée d’oxygène artistique en attendant la fin du confinement”, comme l’a expliqué à l’AFP l’artiste qui ajoute que déjà près d’une trentaine de professionnels sont prêts à jouer le jeu. Une initiative de plus qui montre à quel point, si les confinements sont toujours une épreuve dure pour les Français, ceux-ci n’empêchent pas certains de faire preuve de créativité, de curiosité et d’innovation.
L’autre caractéristique de notre époque que souligne l’idée d’Olivier Montfermeil est à quel point le “chez soi” est devenu un espace protéiforme qui accueille chaque moment de notre existence. Avant la pandémie, la “maison” était le lieu de la famille, du repos, de l’intimité. Désormais, ses contours ont explosé, le temps que l’on y passe y a, pour certains, triplé, et l’on y a fait entrer le monde extérieur, celui que l’on laissait auparavant sur le pas de la porte. Un bouleversement qui a imposé à chacun de réinventer son quotidien et la façon dont on évolue au sein de cet espace. Si certains imaginent déjà le “logement de demain” en prenant en compte ces évolutions, on peut au contraire penser que les Français n’auront qu’une hâte : retrouver leur quotidien pré-pandémique et rendre leur chez soi ce qu’il était. Le monde d’avant avait peut-être aussi du bon.