Brexit… or not Brexit ? Préparer ses plans d’affaires publiques
La Première Ministre Britannique Theresa May envisage de soumettre une quatrième fois aux députés l’accord de retrait de l’Union européenne le 12 avril prochain. Sa troisième et dernière tentative avait été rejetée vendredi 29 mars par les députés avec une marge plus faible que les deux fois précédentes : 344 voix contre 286. La stratégie de la Première Ministre semble être de mettre les députés britanniques devant un choix : voter en faveur de l’accord élaboré par ses soins, pour un nouveau référendum, ou rester dans l’Union douanière. Face à cette possibilité, et devant les multiples scissions politiques de ces dernières semaines, les députés conservateurs britanniques pourraient opter finalement pour la première proposition. Le fait que la marge du dernier vote ait été plus faible et continue de baisser par rapport aux deux précédents laisse certains analystes penser que l’accord de Madame May pourrait être finalement entériné.
Un impact sur les affaires publiques
La communication de la Première Ministre est de continuer à tirer la sonnette d’alarme sur la possibilité d’un « no deal » le 12 avril, scénario qui affole les milieux financiers et les économistes. Ainsi, Madame May pourrait demander un nouveau report, ce qui la contraindrait à organiser des élections européennes fin mai. Face à cette échéance, les conservateurs britanniques sont de nouveau divisés, et ils sont 170 – dont une dizaine de ministres – à avoir écrit au Premier Ministre pour lui demander un départ de l’Union européenne le plus rapidement possible afin d’éviter de participer aux élections du mois de mai.
De son côté, la Commission européenne réaffirme sa position en notant que le « no deal » est à ce jour le scénario le plus probable, rajoutant un peu plus de pression sur les épaules de Madame May. L’UE se dit unie et totalement prête à ce scénario, et refuse par principe tout mini-accord sectoriel parallèle si cette décision du « no deal » était finalement retenue. A Paris, l’Elysée n’a pas écarté la possibilité d’une extension plus longue, mais l’assujettit à une alternative crédible soutenue par le Parlement britannique. Un Conseil européen extraordinaire a été convoqué pour le 10 avril afin soit de constater l’absence d’accord, soit d’examiner un plan alternatif.
Mal comprendre les conséquences du Brexit et ne pas les anticiper peut conduire non seulement à de graves conséquences financières et pénales, mais aussi à la destruction du capital image et citoyen des entreprises et organisations. Les départements d’affaires publiques des différentes sociétés, fédérations et organisations se préparent ainsi eux aussi à tous les scénarios qui ne manqueront pas d’impacter l’environnement dans lequel les parties prenantes interviennent aujourd’hui. Dans le cadre du Brexit, Wellcom aide à promouvoir les intérêts économiques d’un secteur, ainsi que les intérêts communs de tous les membres d’une organisation, à partir des nouvelles contraintes et normes qui encadrent les productions, importations, et exportations. Nous agissons à la fois sur les conditions générales de l’activité et sur les règles, contraintes et normes spécifiques. Pour les ONG, nous développons et délivrons le plaidoyer efficace auprès des pouvoirs publics, et agissons à tous les niveaux de la décision publique ; localement, régionalement, nationalement, et à l’échelle européenne et internationale. La création de cet environnement favorable est possible grâce au Market–Shaping, qui interconnecte toutes les sciences de l’influence, des affaires publiques et de la communication.
Faire preuve de proactivité
Il est déjà facile à ce stade d’imaginer les difficultés auxquelles les entreprises vont devoir faire face à la suite de ces nouveaux rebondissements. D’autant plus que ces mêmes entreprises mettent en avant dans leurs plans RSE les mises en conformité avec les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030, qui visent à assurer la paix et la prospérité pour les peuples et la planète.
Il est donc extrêmement important que les différentes parties prenantes soient informées des développements politiques, réglementaires et législatifs dans ces domaines. Ceci est d’autant plus prioritaire que l’on sait très bien en matière d’affaires publiques, comme de communication, que la proactivité est primordiale.
Rappelons, par exemple, que le fait de ne pas appliquer les obligations en matière de gestion et transports des déchets peut avoir de graves conséquences tant financières que pénales. Les coûts sur l’image, la réputation et l’environnement des entreprises qui ne se seront pas préparées pourraient être extrêmement lourds.
Enfin, il paraît aussi important de souligner que les Britanniques se préparent à toutes les éventualités politiques et, malgré les difficultés liées au Brexit, adaptent parfaitement leurs affaires publiques aux nouveaux challenges. Prenons pour exemple la publication du rapport de la Commission européenne de la Chambre des Communes qui porte le titre très évocateur de : « Au-delà du Brexit : Comment se construire son réseau d’alliés et influencer ».
Wellcom, accompagne ses clients à chaque étape de ces processus. La construction de réseau d’alliés et l’influence est notre ADN en Affaires Publiques. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question au : +33 (0) 1 46 34 60 60, ou par email : frank.farnel@wellcom.fr
Comprendre le Brexit en quelques dates201623 JUIN • 17,4 millions de Britanniques (51,9 % des suffrages) votent en faveur de la sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni. 24 JUIN • Le Premier Ministre conservateur David Cameron, favorable au maintien dans l’UE, mais à l’initiative du référendum, démissionne. 13 JUILLET • Theresa May, eurosceptique mais qui avait voté contre le Brexit, devient Première Ministre 201717 JANVIER • Dans son discours de « Lancaster », la Première Ministre expose ses plans pour un Brexit « dur ». Pour elle, « le Royaume-Uni ne peut pas continuer à faire partie du marché unique », incompatible avec la priorité de Londres : la maîtrise de l’immigration européenne. 29 MARS • Activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne. La date d’aboutissement retenue est le 29 mars 2019. 20186 JUILLET • Theresa May expose son plan pour une relation commerciale post-Brexit : maintien des échanges industriels et agricoles via une zone de « libre échange » avec les 27 et « nouveau modèle douanier ». 13 NOVEMBRE • Un traité de retrait doit être approuvé le 25 novembre au cours d’un Conseil européen. Dans ce traité, les questions traitées incluent la facture que Londres devra payer à L’UE, les droits des citoyens européens, une déclaration politique qui dessine les contours de la relation post-Brexit, et la disposition très controversée du « backstop » qui prévoit le maintien de tout le Royaume-Uni dans une union douanière pour éviter une frontière physique en Irlande. Le vote sur cette proposition est fixé au 11 décembre, mais finalement Theresa May va faire reporter cette présentation au parlement tant l’opposition au « backstop » y est forte. 12 DECEMBRE • Le Parti conservateur présente un vote de défiance qu’il perd. 201915 JANVIER • L’accord de Brexit est massivement rejeté par les députés 432 voix contre 202, et le lendemain, le gouvernement échappe de peu à une motion de censure déposée par l’opposition travailliste. Dans les négociations avec l’UE qui suivent, Bruxelles refuse de rouvrir l’accord. 12 MARS • Un deuxième accord de Brexit est rejeté par les parlementaires par 391 voix contre 242. Le lendemain, ils votent une sortie de l’UE sans accord. 14 MARS • La Chambre des Communes vote le report de la date du Brexit. Ce vote est approuvé par les 27 autres membres de l’UE. 27 MARS • La Première Ministre promet de démissionner si son accord de Brexit est adopté. 29 MARS • Les députés rejettent pour la troisième fois le traité de retrait par 344 voix contre 286. La déclaration politique n’a pas été soumise au vote. |