Quelles sont vos missions chez BSH ?
Je travaille à favoriser la communication en entreprise, qu’elle soit descendante, c’est-à-dire du top management vers l’ensemble des salariés, ou horizontale, entre les collaborateurs directement, par le biais de programmes thématiques ou d’événements. L’objectif est de permettre à chacun, quel que soit son niveau d’études, de hiérarchie ou encore de compréhension de l’entreprise, d’avoir accès à la même information. Cela peut paraître évident, c’est la base de la communication interne. Mais en réalité, dans un groupe comme BSH, il existe des défis. Certains de nos collaborateurs par exemple, basés au centre logistique, n’ont pas accès à un poste de travail.
Comment, alors, faites-vous pour englober tous les salariés dans la communication interne ?
Grâce au multicanal. Nous avons un intranet, sur lequel nous diffusons des actus brèves pour que chacun y picore ce qui l’intéresse, façon snack content. Il existe aussi un journal interne imprimé, qui existe depuis plus de 20 ans, et que nous envisageons de digitaliser. Nous envoyons chaque mois une newsletter avec un message de la direction. Et nous utilisons également des supports comme l’affichage pour toucher les collaborateurs sans accès à internet.
Est-ce que la multiplication des supports ne crée pas un risque d’infobésité ?
A mon sens, non. Nous avons choisi d’aller à l’essentiel dans nos communications, de rester concis pour ne pas perdre nos publics. Cela passe aussi par un ton décalé, humoristique. On s’échange tellement de mails de nos jours – il faut sortir du lot, retenir l’attention sans lasser.
Vous avez obtenu un excellent score dans le cadre de votre enquête interne sur la fierté qu’ont vos collaborateurs de travailler chez BSH. Est-ce le résultat d’une communication interne réussie ?
Oui, sans doute : sans être le seul, la communication interne est un des piliers de l’adhésion à l’entreprise. Un collaborateur qui est informé de la stratégie à court, moyen et long terme de son entreprise y puisera plus de motivation, sera plus facilement embarqué dans l’aventure. Mais ce qui prime, c’est la transparence. La qualité des messages tout comme leur honnêteté. Il ne faut pas être en sur-promesse. Nous restons donc très factuels dans nos communications.
Générations Y et Z, turnover grandissant, télétravail : ces différentes problématiques font-elles évoluer la communication interne ?
Elles font certes évoluer les usages, mais tant que chaque salarié a accès à l’information et en tire une valeur, les ficelles du métier resteront les mêmes. Même si les supports et les formats changent, tant que l’honnêteté est là, la communication d’entreprise a tout son sens.