Selon cette étude, pour laquelle Appel Médical Search a interrogé à l’automne 2017 plus de 200 médecins hospitaliers, âgés de plus de 45 ans et travaillant dans quatre spécialités (cardiologie, radiologie, anesthésie-réanimation, urgences), le pessimisme est de mise. Près des deux-tiers (60 %) d’entre eux s’estiment ainsi « pessimistes » ou « inquiets » pour l’avenir de leur métier. En cause, un « durcissement des politiques de santé avec une diminution du système de soins », anticipé par 47 % des médecins interrogés.
Autre résultat particulièrement significatif, la majorité des médecins sondés par Appel Médical Search – tous expérimentés – jugent sévèrement leurs jeunes collègues. La nouvelle génération leur inspire un « avis mitigé » dans 5 % des cas tandis que les « avis négatifs » recueillent 56 % des suffrages. Les répondants mettent notamment en cause l’« engagement » et la « disponibilité » de leurs jeunes confrères, jugés moindres que les leur dans 69 % des cas pour le premier et dans 85 % des réponses pour la seconde.
Ils épinglent également leurs préoccupations autocentrées, la nouvelle génération étant selon eux d’abord motivée par « la rémunération attractive » (72 %) et par « la possibilité d’équilibrer vie privée et vie professionnelle » (67 %). Rare note positive cependant, les médecins interrogés sont 35 % à admettre que cette génération est mieux formée qu’eux.