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« Le marché de l’emploi des cadres devrait continuer à être florissant en 2018, poussant les entreprises à investir plus pour mettre en avant leur image employeur »
Thibaut Gemignani, Directeur général de Cadremploi
« Les chiffres de notre baromètre démontrent que la guerre des talents annoncée depuis quelques années est devenue une réalité. Face à une majorité de cadres se déclarant prêts à voguer vers de nouvelles aventures professionnelles, les entreprises doivent redoubler d’efforts pour les fidéliser, et attirer de nouveaux talents. Le marché de l’emploi des cadres devrait continuer à être florissant en 2018, poussant les entreprises à investir plus pour mettre en avant leur image employeur », commente Thibaut Gemignani, Directeur général de Cadremploi.
Des cadres recherchés et choyés en entreprise
Sur un marché de l’emploi cadres qui ne connaît pas la crise, les cadres affichent un optimisme franc sur leur situation professionnelle. En effet, près de 8 personnes interrogées sur 10 (79%) déclarent « bien se sentir » dans leur entreprise, et un quart d’entre eux s’y sent même « très bien » (24%). Attachés à leur entreprise, les cadres semblent évoluer dans un climat de confiance : 84% estiment que leur entreprise leur fait confiance, 90% jugent évoluer dans une équipe digne de confiance et 75% d’entre eux font même confiance à leur supérieur hiérarchique. Cette bonne relation affichée par la majorité des cadres avec les entreprises pour lesquelles ils travaillent vient illustrer l’enjeu de fidélisation des employeurs sur un marché des cadres en situation de plein emploi.
Des indicateurs de mobilité professionnelle bien présents dans un contexte de reprise.
La confiance des cadres, majoritairement épanouis, dépasse le seuil de leur seule entreprise : leur niveau d’optimisme, tant sur des indicateurs économiques que sur leur propre situation professionnelle, n’a jamais été aussi élevé ! Pour la première fois depuis 2008, plus d’un cadre sur deux (55%) se déclare optimiste pour le marché de l’emploi en général et 72% d’entre eux pour le marché de l’emploi des cadres (un niveau record). S’agissant de leur situation personnelle, 73% sont optimistes quant à leur emploi ou leur recherche d’emploi. Un niveau de satisfaction qui atteint son plus haut niveau depuis le lancement du baromètre en 2008 ! Conscients du dynamisme du marché, près de la moitié des cadres (45%) se disent actuellement « ouverts aux opportunités professionnelles » et 9% se définissent en recherche active d’emploi. Certains d’ailleurs concrétisent ces aspirations : 1 cadre sur 3 a entamé une démarche active pour changer de poste ou d’entreprise.
De fortes attentes sur la réforme du statut des cadres
Les cadres témoignent également d’un fort attachement à leur statut. Ainsi, pour 79% d’entre eux, il existe une différence réelle de traitement entre les cadres et les non-cadres. Une proportion qui, sans surprise, est plus importante chez les cadres de 35 à 49 ans (82%) que chez les moins de 35 ans (72%). Dans cette perspective, la réforme du statut des cadres, qui vise à en redéfinir les contours avec la fin annoncée de l’Agirc, préoccupe autant qu’elle paraît nécessaire. Près des trois quarts des cadres (73%) la jugent « importante » mais 60 % d’entre eux se disent inquiets. Les cadres interrogés sont en attente de reconnaissance quant à leur expertise et leur unicité mais craignent que leur protection sociale s’en trouve fragilisée (67%).
Des aspirations dans l’air du temps
Entre les interrogations autour de leur statut pour certains et l’envie de mobilité pour d’autres, les cadres ont intégré les changements à venir dans leur métier et leur mode de travail. Même si les deux tiers des répondants (66%) n’envisagent pas de changer de statut et pensent rester cadres durant l’ensemble de leur carrière, la même proportion (66%) se montre ouverte à l’idée d’exercer des métiers différents au cours de leur carrière. Allant encore plus loin, près de 6 cadres sur 10 se déclarent même prêts à faire de l’intérim sur des missions correspondant à leurs fonctions actuelles (57%) et quitter ainsi le sacro-saint CDI.