Bonjour Paris !
« Bonjour Paris », c’est bien plus qu’une formule de politesse aux parisiens, c’est le nom de la matinale qui leur est dédiée sur BFM Paris. Nouvelle chaîne dédiée à l’information locale, le lancement de BFM Paris c’était hier soir ! Nous avons rencontré Maxime Cogny, co-animateur de la matinale aux côtés d’Aurélie Blonde. Plus de 30 journalistes, une rédaction très mobile avec une flotte de scooters qui parcourront l’Ile de France, un hélicoptère pour ne rien rater du très problématique trafic… ou de la météo. Une belle batterie de moyens pour cette nouvelle venue. Maxime Cogny, fidèle au poste, nous donne son premier feeling, à chaud !
BFM Paris c’est parti ! La nouvelle chaîne a l’ambition de devenir la plus grosse chaîne d’information locale en France. A la tête de la tranche matinale c’est donc vous qui avez réveillé les parisiens ce matin. Un premier retour ou feeling à chaud ?
On les a réveillés dans la bonne humeur malgré quelques petites imperfections. On s’est échauffés entre 6 et 7 heures, on a eu quelques soucis entre 7 et 8 heures et on était bien entre 8 et 9 heures. Voilà notre sentiment du découpage de la matinée. On est très contents et on a hâte de prendre notre rythme de croisière !
Comment se sont passés les essais avant le jour J ?
Plutôt bien. Du point de vue des reportages, des enchaînements en plateau ou de la réalisation, tout est largement perfectible. Mais l’antenne à blanc sert à ça. Et c’est bon de se dire qu’on prend le temps de faire les choses ! Au-delà du rendu antenne, on sent plein d’enthousiasme dans la rédaction, une vraie effervescence et une motivation collective… Il y a, mine de rien, une quarantaine de personnes, certaines ont démarré depuis septembre. Et puis ça donne l’impression de rajeunir de 10 ans. En 2005, quand BFM TV avait été lancée, on avait peu répété et on multipliait les soucis techniques. Je ne dis pas qu’il n’y en aura pas, mais j’ai l’impression que cette problématique est moins présente qu’à cette période. Les logiciels de montage, par exemple, sont plus rodés. Et puis on se réveille à 3h30, donc on a l’impression de faire la grasse matinée par rapport aux semaines prochaines ! (rire). Le réveil sonnera un peu avant 2 heures pour une matinale normale.
Le culte du temps réel et la dictature de l’urgence amenuisent souvent le fond et la structure de l’idée. Quelle est la stratégie de BFM Paris pour répondre au « tout tout de suite » dans le traitement des informations ?
Par définition, les événements les plus récents sont ceux qui nous intéressent, comme n’importe quelle chaîne d’info. Sauf qu’on est une chaîne locale. Nous aurons des reporters en direct, avec un moyen nouveau de tournage et de duplex : le smartphone. Ce ne sera pas une révolution sur le fond, mais sur la forme, c’est une vraie innovation. Je pense que ça changera aussi la façon d’écrire les reportages. Car je pars du principe que c’est l’image qui guide le montage d’un sujet, et la manière dont on va l’articuler. Certains effets des grosses caméras ne seront pas réalisables, mais là n’est pas l’essentiel du reportage. Selon les sujets, nous aurons aussi des invités pour une analyse plus poussée. Et puis dans « Bonjour Paris » (c’est le nom de la matinale) nous aurons des rendez-vous réguliers pour l’info service : la circulation sur les routes, pour les transports en commun, ou la météo. Tout ça n’aurait pas de raison d’être si nous n’étions pas en direct ! On aura aussi beaucoup de reportages plus « froids » sur les sorties et la culture. Donc du temps réel et du direct, oui ! Mais la dictature de l’urgence, non ! Après avoir regardé BFM Paris 15 minutes, rien n’empêchera les téléspectateurs d’aller voir Arte… ou RMC Découverte !
Depuis le début de l’aventure BFM vous êtes aux côtés de la chaîne. D’abord en tant que journaliste sportif en studio, puis à l’antenne pour présenter les journaux. Les contraintes de construction d’un papier « parlé » ne sont pas les mêmes que celles d’un papier « écrit ». Avec le recul quel journalisme préférez-vous ?
J’ai démarré aux sports à BFM TV. A la fois pour des reportages froids (où l’on pose sa voix sur des images que l’on tourne) ou pour des directs. Puis même principe aux informations générales, en touchant un peu au format magazine (des sujets de sept minutes plutôt qu ‘une minute trente). Mais reportage ou froid ou direct, il faut dans les deux cas savoir de quoi on parle. J’ai vraiment aimé alterner les deux. Maintenant, oui, ce sera du plateau. Et je vais essayer de me servir de ma petite expérience passée : ne pas poser, aux reporters sur le terrain, des questions déconnectées de la réalité. J’ai trop subi ça (rire). Et puis je vais ressortir un vieux cliché, quelque chose que vous avez entendu 10 000 fois mais qui reste vrai, sur le terrain ou en plateau : rien ne vaut l’adrénaline du direct ! Avoir le maximum de répartie, essayer d’être le plus pertinent possible, c’est une gymnastique de tous les instants. Mais tout n’est pas improvisé au contraire. Aurélie Blonde (avec qui je présente) et moi, écrivons nos lancements. En fonction de la façon dont on écrit et du ton qu’on emploie, on veut faire quelque chose qui nous ressemble. Ça n’arrivera sans doute pas tout de suite, mais tout est à créer sur cette tranche et sur cette chaîne, c’est précisément pour ça que le projet est motivant !