Alors qu’il ne se passe plus une semaine sans son lot d’attentats terroristes dans le monde, il semble devenu dérisoire, voire inconvenant de s’intéresser à quel qu’autre sujet que ce soit. Le monde paraît chaque jour plus divisé entre ceux qui veulent imposer leur vision et ceux qui veulent que chacun puisse vivre selon la sienne. De nouvelles générations, aveugles et insensibles à d’autres réalités que la leur, cherchent à trouver leur place, à s’affranchir de leur héritage mais aussi trop souvent à subir ou inventer de nouvelles raisons de vivre pour le moins hasardeuses qui demeurent forcément, au moins pour un esprit modéré, incompréhensibles.
Dans les pays mêmes qui hébergent ces esprits modérés, pointent d’ailleurs des positions extrêmes qui peuvent porter au pouvoir un Donald ou une Marine selon le côté de l’Atlantique où l’on se trouve. On se réconforte en parlant de nouvelles démocraties, de monde plus horizontal, plus interconnecté alors qu’il est peut-être aussi urgent, si ce n’est davantage, de se mobiliser et que les esprits modérés se décident à prendre leur destin en main. La communication n’est pas étrangère à ce dessein. D’Al Qaïda à Daesh jusqu’aux Talibans, elle est largement utilisée par ceux qui cherchent à imposer leur vision du monde. Il est temps que ceux qui veulent résister ne considèrent plus la communication comme un mal au service exclusif d’un marketing jugé excessif mais comme le levier qui a permis à des Gandhi, des Luther King et des Mandela de proposer d’autres scénarii. La communication est une arme qu’il convient de comprendre et de ne pas abandonner dans toutes les mains.
Il est temps de changer d’ère.