Passions françaises
Vous connaissez la principale différence entre les allemands et les français lorsqu’ils vont écouter un concert ? C’est que les français attendent l’entracte avec impatience pour pouvoir parler du concert ! Au-delà de l’anecdote, cette blague assez ancienne révèle bien que nous sommes, avant toute chose, dans le pays du verbe. Et que celui-ci, s’il a de grands mérites (dont celui parfois de pousser à l’action), peut aussi nous entraîner vers nos passions plus que de raison.
Nicolas Bouzou, économiste et essayiste français bien connu des médias explique dans son nouvel ouvrage « Le grand refoulement » (Plon), pourquoi la France vit aujourd’hui dans la passion, et a oublié la raison. Pourquoi elle est devenue le seul pays où l’on refuse de nommer les problèmes avant de pouvoir commencer à les régler : dénoncer l’illettrisme chez les salariés, c’est les traiter d’incultes ; vouloir réformer l’indemnisation des chômeurs, c’est les faire passer pour des fainéants ; considérer le bac pour ce qu’il est, c’est-à-dire un gouffre financier inutile, c’est remettre en cause un rite… Et les Français sont responsables : ils élisent des dirigeants qui leur donnent ce qu’ils veulent entendre ! La droite utilise la peur, la gauche la jalousie. Des passions françaises.
Ce que dit Nicolas Bouzou à ceux qui veulent bien l’entendre c’est que si la France renoue avec sa véritable tradition qui est celle du débat rationnel, elle pourra redevenir le pays de la prospérité et du plaisir de vivre. Salutaire, non ?
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Bonne lecture !