Christophe Delay : « Nous offrons une fraicheur et une proximité que les téléspectateurs nous reconnaissent »
Christophe Delay se prête au jeu du selfie pour illustrer son interview. Figure journalistique indissociable des matins de BFM TV, aux côtés de Pascale de la Tour du Pin, Christophe nous raconte son quotidien et le secret de la réussite de « Première Edition », qu’il anime depuis 2007, sans relâche !
A l’heure du petit déjeuner, la surenchère des matinales est de mise. Aux côtés de Pascale de la Tour du Pin, vous formez le duo incontournable de l’info avec « Première Edition » de 6h à 8h30, sur BFMTV. Racontez-nous la recette du succès qui scotche les téléspectateurs devant le petit écran depuis 2007 ?
« C’est d’abord beaucoup de travail! De fond et de forme. Avec l’idée que l’ensemble soit très fluide. Une petite équipe très soudée travaille avec moi depuis longtemps. Ça crée une dynamique. Une exigence aussi. Et une remise en question permanente. Quand on fait une bonne émission, on l’oublie vite. On considère que le téléspectateur qui nous a fait confiance n’aurait aucun état d’âme à changer de programme s’ils n’en a pas pour son argent. Et il a raison. Le téléspectateur a toujours raison. L’autre clé de la réussite, au-delà du fond, c’est le tandem très soudé que l’on forme avec Pascale.
Ce n’est pas une complicité feinte ou jouée. Nous sommes à l’antenne comme dans la vie. L’authenticité que l’on dégage est fondamentale car c’est tout ce que les réseaux sociaux ne peuvent pas offrir. Face à l’anonymat et à la lâcheté des propos parfois exprimés sur les réseaux sociaux, nous offrons une fraîcheur et une proximité que les téléspectateurs nous reconnaissent. Avec la fiabilité de l’info BFMTV. »
Avez-vous des informations inédites à partager avec nos lecteurs sur les nouveautés de la rentrée 2015 ? De nouveaux chroniqueurs ? Encore plus d’infos ou au contraire plus de rubriques divertissement ?
« L’idée c’est de faire davantage de choix. De ne plus tout traiter comme nous l’avons fait ces dernières années. Traiter moins de sujets mais mieux les traiter. Face à la concurrence des autres chaînes, des réseaux sociaux etc… Notre statut nous oblige désormais à être encore plus exigeants sur la qualité du produit. Plus original dans le choix des sujets, pour devenir encore plus prescripteurs. C’est aussi l’image de la chaîne que nous travaillons. BFMTV n’est plus un « robinet à infos » mais un média qui fait des choix, qui s’engage. Chez BFMTV vous trouverez l’info immédiate mais aussi, de plus en plus, l’approfondissement, le grand format. »
Vous êtes une figure journalistique française, TV et radio, modèle de longévité et de constance. Quel est votre moteur ?
« « Figure » « modèle » C’est exagéré. Mon moteur c’est une vie épanouie qui permet d’assouvir pleinement une passion. La contrainte physique est dure. Levé depuis 19 ans à 2 h du matin… Parce qu’avant BFMTV, il y a eu Europe 1… Il y a aussi la curiosité intacte depuis plus de 20 ans, l’envie de faire partager et surtout la totale liberté dans laquelle j’exerce mon métier aujourd’hui. C’est très important d’avoir une hiérarchie qui fait confiance et qui surtout laisse libre cours à la créativité. Que ce soit sur le fond et la forme. Parce qu’aujourd’hui nos modèles s’usent vite et le téléspectateur peut aussi se lasser. Il ne faut jamais oublier qu’il lui suffit d’un mouvement de doigt pour vous « virer » de son univers. Donc, il faut remettre l’ouvrage sur le métier tous les jours. En considérant que rien n’est jamais acquis. D’ailleurs, j’y retourne…. »