Si en avril il est conseillé de ne pas se découvrir, Google a, au contraire, choisi ce mois printanier pour fait la une des couvertures.
Le 21 avril, Google déployait sa mise à jour mobile friendly. La panique redoutée et attendue n’a finalement pas eu lieu, selon myposeo, outil d’analyse, de suivi et de pilotage du référencement naturel et payant, qui a étudié pour le JDN la position de plus de 60 sites « ni gagnants ni perdants ».
Une semaine plus tard, Google mettait fin par ailleurs à son fonds de soutien à la presse française pour en créer un européen. Ainsi, le 28 avril à Londres, Google annonçait la création du Digital New Initiative, un fonds à destination d’éditeurs de toute l’Europe, d’un montant de 150 millions sur trois ans. Un projet qui rassemble 8 titres de presse (Les Echos en France, The Financial Times et The Guardian au Royaume-Uni, Frankfurter Allgemeine Zeitung et Die Zeit en Allemagne, El Pais en Espagne et La Stampa en Italie) ainsi que 3 institutions (European Journalism Centre, Global Editor Network et International News Media Association).
Une conjonction d’actualités qui permet de mettre en perspective une tendance, ou plutôt un comportement, souligné par le Centre de recherche Pew Research dans le cadre de son rapport annuel sur l’état de médias d’actualité. En 2015, l’actualité est d’abord consultée depuis le mobile. 39 des 50 sites d’informations les plus lus du pays ont une audience mobile supérieure à leur audience provenant de l’ordinateur. Un écart qui peut aller du simple au double. BuzzFeed enregistre une audience de plus 57 millions de VU sur mobile (combinant application et site web) contre près de 23 millions de visiteurs uniques (VU) provenant exclusivement de l’ordinateur. Cependant, le temps de navigation est plus court dans la majorité des cas sur mobile. Seuls 10 sites d’actualités enregistrent une audience plus importante sur mobile.
Cette consommation médiatique en mobilité entraine donc une évolution du rapport à l’information. La relation à l’actualité se faisant plus fréquente mais plus courte. C’est ce que Google appelle les « micro-moments ». Car avec le mobile, les réponses à toutes les questions, restaurant à proximité, acheter un nouvel aspirateur, faire une activité … deviennent instantanées !
D’après des études menées par la firme de Mountain View, 91 % des mobinautes consultent les actualités sur leurs smartphones pendant qu’ils réalisent une autre tâche. De même, 82 % des mobinautes consultent leurs mobiles dans les magasins avant d’acheter. Enfin, 69 % sont d’accord avec le fait que la qualité, la pertinence et le timing d’un message d’une marque influencent leurs perceptions.
Devenant partie intégrante de l’expérience utilisateur, les marques se doivent, toujours pour plus d’affinité avec leurs communautés, de développer une stratégie pour comprendre et surtout apporter la bonne réponse à ces micro-moments. Une réalité pour les marques mais également pour les médias.