La 6ème édition du baromètre Randstad sur les salaires non cadres indique que la rémunération moyenne d’un salarié non cadre au premier semestre 2014 s’élève à 1 541 euros bruts mensuels soit une hausse de 1,25% en un an. Ce rythme de progression inférieur aux années passées (+1,8% en 2013 ; +2,2% en 2012 ; +2,4% en 2011) est lié à des facteurs macroéconomiques comme le taux de chômage élevé, la croissance à l’arrêt et la faible inflation. De plus, ces salaires n’ont pas été dynamisés par la revalorisation du Smic au 1er janvier 2014 limitée à 1%. C’est ainsi un gain de pouvoir d’achat de seulement 0,65% (une fois la part d’inflation retranchée) qui a été enregistré sur les fiches de paie des ouvriers, employés et professions intermédiaires.
« Dans le sillage d’une économie hexagonale en quête de rebond, les salaires des non cadres ont peu progressé cette année : + 1,25 % seulement. Cette évolution laisse place à deux interprétations. Formellement, et malgré une reprise qui tarde à se matérialiser, le bulletin de salaire des 18,8 millions de salariés non cadres reste orienté à la hausse. Ce premier constat paraît conforter la thèse selon laquelle les salaires, en France, opposent une certaine forme d’inertie face à une conjoncture même dégradée. Reste que, depuis 2011, la revalorisation des salaires non cadres faiblit année après année. La France, dans cette hypothèse, serait à son tour rattrapée par la modération salariale », déclare Mickaël Hoffmann-Hervé, directeur général délégué en charge des ressources humaines du Groupe Randstad France.