Sophie des Mazery, Directrice de Finansol, Collectif des acteurs de la finance solidaire
Finansol
Collectif des acteurs de la finance solidaire, Finansol, association professionnelle fondée en 1995, développe la solidarité dans l’épargne et la finance. « Notre projet consiste à encourager le plus d’épargnants possible à épargner solidaire pour financer les entreprises à forte utilité sociale ou environnementale, par exemple dans domaine du logement social, dans le domaine du financement des PME qui vont créer de l’emploi ou encore dans le domaine de l’environnement. »
Son parcours
Sophie a travaillé successivement dans le milieu associatif et dans une banque coopérative, au Crédit Coopératif, ce qui l’a amenée assez naturellement à se rapprocher de Finansol, association qui mêle le côté associatif et financier.
Directrice de Finansol depuis 2010, Sophie coordonne l’équipe de Finansol, dont les principales missions sont :
- la promotion du label Finansol, qui repose sur des critères de transparence et de solidarité. Ce label garantit aux épargnants que les placements solidaires labellisés contribuent au financement d’activités solidaires.
- la communication et des actions de sensibilisation à la finance solidaire auprès du grand public et des décideurs politiques.
- L’observation des évolutions de la finance solidaire. A ce titre l’association publie chaque année le Baromètre de la finance solidaire.
Qui sont les acteurs de la finance solidaire ?
D’une part les établissements financiers (banques, mutuelles) qui proposent à leurs clients des produits d’épargne solidaire. On peut citer, par exemple, la MAIF, la Caisse d’Epargne ou le Crédit Coopératif. D’autre part les bénéficiaires de l’épargne solidaire, pour le financement de leurs projets, tels que Habitat et Humanisme (logement social), la SIDI (développement d’activités économiques dans les pays en développement), France Active (acteur qui favorise la création d’emplois en France), …
Quel regard sur l’avenir de la finance solidaire ?
« Notre objectif est d’arriver à ce que 1% de l’épargne des Français soit investi de façon solidaire. Aujourd’hui l’encours de l’épargne solidaire représente 3.5 milliards d’euros. Il était de 300 millions il y a dix ans. Il faut encore multiplier cet encours par 10. Le but étant de passer à 35 milliards d’euros pour atteindre notre objectif de 1%. Pour ce faire, il est nécessaire que tous les produits d’épargne à destination du grand public aient une déclinaison solidaire, comme par exemple créer de l’assurance vie solidaire, ou un livret d’épargne réglementé solidaire. C’est par là que passe la démocratisation de cette autre façon d’épargner en redonnant à la finance son rôle premier : être un outil au service du développement humain.»