Question de style
En politique comme ailleurs il arrive que le style l’emporte sur le discours et le discours sur les actes. Les communicants le savent bien, la forme, c’est souvent le fond qui remonte à la surface.
La question du style de la nouvelle présidence interpelle ainsi chacun de nous. Est-ce que le sentiment d’inaction qui a noirci les colonnes des médias depuis quelques temps laisse présager de décisions mûrement réfléchies menées sans tapage ni lenteur ou bien une incapacité à décider ?
C’est de l’articulation entre les faits et de leur perception qu’il s’agit et de la nécessité d’une communication juste. Une communication qui ne soit ni trop forte donnant l’effet de beaucoup de bruit pour pas grand chose, ni trop faible dispensant le sentiment qu’il ne se passe rien… même si les choses avancent. Une communication également adaptée, c’est à dire dont le style est en phase avec l’action. Car c’est au travers du style ou de la posture adoptée que se décodent les faits et que nous pouvons tenter de les apprécier. Intuition plus que raison, certes, mais comment faire autrement ?
Le politique, comme toute gouvernance, pose nécessairement la question du style.