Pour cette rentrée de septembre, Wellnews a souhaité mettre à l’honneur le nouveau Président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise, Michel Meunier, Président Directeur-général de Vigimark Sûreté (entreprise de Prestations humaines en sûreté aéroportuaires) et d’Evalevo (Formation, audit, conseil et Prestations en sécurité et sûreté aéroportuaires). Membre du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise depuis 1997, il a été Président de la Région Picardie en 2005-2007 et a rejoint le Bureau national du CJD en 2007. Il est par ailleurs Administrateur de Picardie Entreprendre et d’Emmaüs.
Qu’est-ce que le CJD ? Quelles sont ses ambitions pour le CJD ? Quels sont ses axes de travail prioritaires ? Michel Meunier nous fait le plaisir de répondre ce mois-ci à nos questions.
Pouvez-nous présenter le CJD en quelques mots ?
Le CJD est un mouvement d’entrepreneurs militants constructeurs engagés depuis plus de 72 ans pour partager, défendre des valeurs et se former au métier de « dirigeant entrepreneur ». L’ambition du CJD est de promouvoir des idées nouvelles et décalées pour rendre l’entreprise à la fois plus humaine et plus compétitive. En intégrant le mouvement, le dirigeant entrepreneur intègre un parcours de réussite professionnelle « en alternance ».
Mettre l’économie au service de la vie, c’est intégrer les éléments du vivant comme autant d’éléments indissociables à notre survie et à un développement pérenne de l’Homme. Le CJD est notamment créateur du concept de Performance Globale (économique, sociale, sociétale et environnementale).
Le CJD, qui rassemble 3 540 entrepreneurs, est un mouvement international qui a essaimé dans 7 pays : Algérie, Bénin, Cameroun, Maroc, Québec, République tchèque et Tunisie. Mouvement indépendant, impertinent et en expérimentation constante, le CJD a toujours alimenté les réflexions et influencé les décisions économiques, politiques et sociales françaises.
Son action s’articule autour de plusieurs axes. La réflexion sur l’entreprise tout d’abord, afin que le chef d’entreprise puisse porter un regard prospectif et stratégique sur son activité et son entreprise. La formation ensuite : le CJD dispense 80 000 heures de formation par an pour que les chefs d’entreprises bénéficient des meilleures compétences… car on n’est pas patron du jour au lendemain. Vient ensuite l’expérimentation, c’est-à-dire mettre les discours en actes, et élaborer les meilleures pratiques. Enfin, l’influence : le CJD agit comme force de proposition auprès des institutions et des pouvoirs publics afin d’infléchir les politiques dans le sens des idées qu’il porte.
Quelle tonalité allez-vous donner à votre mandat de Président du CJD ?
Je me suis donné pour mission de faire évoluer le CJD suivant une idée axée autour du principe « l’économie au service de la vie », au sens social et sociétal du terme, à partir d’une démarche sous forme de mot d’ordre : Changer d’ère, afin de passer un cap nécessaire dans l’époque que nous traversons. Changer d’aire, afin de penser et d’agir en fonction des échelles, locales, nationales et internationales. Changer d’air, puisque nous ne pouvons occulter l’importance de la dimension écologique de nos actions. Mes ambitions pour le CJD ? Renforcer le militantisme de l’organisation, agir sur la performance globale des entreprises (notamment à travers un outil, le Global Performance System www.cjd.gps.net , qui permet à l’entrepreneur de s’auto-évaluer). Promouvoir les entreprises à travers une tournée des régions en images et en vidéo, sur 2 ans, avec l’objectif de montrer l’entreprise et ses expérimentations autrement (un livre est également prévu pour recueillir la vision de tous les acteurs de la société sur l’entreprise). Enfin, porter nos idées via nos propositions pour les élections de 2012, à travers le CJD Lab et nos réflexions sur les problématiques locales exprimées par nos groupes Régionaux d’animation territoriale, et enfin, affirmer notre rôle au niveau international.
Quelle est la problématique actuelle majeure des entreprises qui composent essentiellement le CJD ?
Le grand sujet actuel c’est la difficulté des TPE à se développer pour accéder au statut de PME et des PME au statue d’ETI (Entreprise de Taille Internationale), c’est-à-dire, se développer pour se pérenniser. Il existe des freins, culturels et psychologiques, qui empêchent les très petites structures de gagner en croissance. Ces problèmes sont liés à la formation initiale, à la barrière de la langue (pour l’internationalisation) et à la peur de se lancer sur de vastes marchés, publics notamment. Ces freins sont pour l’essentiel dus à la méconnaissance des pratiques, des méthodes. Or, ce sont précisément les TPE et les PME qui portent la croissance aujourd’hui. Les petites et moyennes structures doivent progresser car il y va de notre avenir économique.