Guy Lagache résume l’essentiel de ce qui est Capital
Interview de Guy Lagache, présentateur du magazine Capital, sur M6
Pour ce numéro de rentrée, Wellnews a souhaité entrer dans les coulisses de l’émission économique phare de M6, Capital. Pour nous en parler, Wellnews s’est tout naturellement tournée vers son présentateur, Guy Lagache.
Titulaire d’une Maîtrise d’histoire et d’un master en journalisme à la Graduate School of Journalism de l’université Columbia à New York, Guy Lagache débute comme reporter à l’agence Capa pour les émissions 24 heures et Carnets de route de 1990 à 1992. Il entre ensuite à la rédaction nationale de France 3 aux côtés de Christine Ockrent où il est reporter pour l’émission politique de France 3, France Europe Express. De 1995 à 1999, il est reporter à Capital, puis pour l’émission Secrets d’actualité. En juillet 2003, Guy Lagache devient présentateur du magazine Capital en remplacement d’Emmanuel Chain.
Capital a fêté ses 15 ans en 2009, ce qui en fait aujourd’hui l’une des émissions les plus anciennes du PAF. Quel est selon vous le secret d’une telle longévité ?
Depuis sa création, Capital n’a pas cessé d’évoluer, tant sur le fond que sur la forme, sans perdre de vue, toutefois, sa ligne éditoriale d’origine : s’intéresser aux grandes problématiques de l’actualité contemporaine à travers l’économie. Son succès provient de ce que l’émission intéresse le public sur des sujets qui le touche directement, immédiatement. Sa vocation en un mot : décrypter l’actualité, la rendre immédiatement compréhensible afin de rendre le monde intelligible par tous. Capital est né à un moment clé de l’histoire, la mondialisation. Parce que c’est un phénomène qui touche tout le monde, nous avons tous, par conséquent, des choix à faire, que ce soit au niveau de l’emploi ou de la consommation par exemple. C’est donc, je crois, cette façon de décoder le monde qui a les faveurs du public et continue à faire le succès de Capital.
Prévoyez-vous prochainement des évolutions dans la formule ?
A l’origine, Capital était un programme très court, d’une durée de 6 minutes 30 à 20h30. Avec le temps, la formule a énormément changé. Aujourd’hui, nous proposons une émission beaucoup plus ancrée dans l’actualité pour pouvoir expliquer avec le maximum de réactivité les grands enjeux qui touchent le public. L’autre grande évolution actuelle se situe au niveau de notre champ d’exploration. Nous faisons maintenant beaucoup plus de sujets à l’étranger (la Chine, le Vietnam, l’Inde, les pays arabes…) dans le souci de donner au public français un écho optimal des grands phénomènes qui se passent dans le monde. A l’avenir, les évolutions sont difficiles à anticiper car en réalité, elles se font par petites touches successives. Ce qui change réellement en ce moment, c’est la croissance des magazines d’information, toutes chaînes confondues, en réponse à un besoin de la part du public. Pour Capital, l’enjeu est de continuer dans nos fondamentaux, tout en restant en alerte sur la manière de raconter les histoires. C’est véritablement dans l’écriture que nous devons veiller au changement permanent pour pouvoir être en rupture et marquer notre différence. Par ailleurs, nous travaillons également, en dehors de Capital, à une grande émission sur l’écologie au sens large qui devrait voir le jour au début de l’année.
Vous êtes aux commandes de Capital depuis 6 ans. Le plaisir est-il toujours intact, numéro après numéro ?
Le plaisir est chaque fois renouvelé car quand on a envie de comprendre le monde dans lequel on vit, on ne peut que souhaiter de continuer à le faire. C’est ce qui m’anime au sein de Capital, cette étude de la société par le prisme de l’économie, des rapports de force, notamment entre les citoyens et l’Etat, les citoyens et l’économie, etc. Tant que j’aurai envie de comprendre ce qui se passe dans le monde environnant, je prendrai plaisir à faire ce que je fais avec Capital.