Qui a prononcé de telles paroles ?
« Le budget devrait être équilibré, les finances publiques devraient être comblées, la dette publique devrait être réduite, l’arrogance de l’administration devrait être abolie et contrôlée, et l’aide aux pays étrangers devrait être diminuée. Les gens doivent encore apprendre à travailler, au lieu de vivre sur l’aide publique ». Qui a pu prononcer de telles paroles… Un économiste ? Un ministre ? Nicolas Sarkozy ? Ne cherchez pas, ces mots datent de 55 avant JC. Ils concernaient Rome et ils sont de… Cicéron ! Non, définitivement, les difficultés économiques ne sont pas l’apanage de nos temps modernes mais semble bien être consubstantielle des sociétés civilisées.
Depuis 2064 ans, finalement, la crise a toujours été là. Mais cela justifie-t-il que l’on répète sans cesse les mêmes discours, forts des mêmes arguments, en usant jusqu’à la dernière lettre les mêmes formules ? Si la communication n’est pas au cœur du phénomène, elle participe de son appréciation et de son expression. La question qui se pose dès lors est de considérer la communication dans son rôle : éclairage et mise en relief des singularités dans leur contexte particulier.
Attention toutefois à ne pas confondre communication et information : comme le souligne Nathalie Collin, coprésidente du directoire de Libération, invitée de Wellnews ce mois-ci, la presse est l’un des derniers lieux d’analyse et de décryptage. Elle revient pour nous sur le changement de formule du quotidien, opérée le mois dernier.
Bonne lecture à tous.