Interview de Nicolas Demorand, Animateur de la matinale de France Inter et désormais du 18h20 sur i>TELE
Nous l’avions interviewé au mois de septembre 2006, alors qu’il prenait les commandes du « Sept-neuf trente » sur France Inter. Deux années ont passé, Nicolas Demorand anime toujours la matinale de France Inter avec ce ton mordant qui le caractérise, mais, cette année, il s’attaque à un nouveau défi : le 18h-20h sur i>TELE. Du studio de radio au studio de télévision, il n’y a qu’un pas, que le journaliste a accepté de commenter pour nous.
Votre arrivée à la télévision fait-elle partie d’un plan de carrière ou n’est-ce que la réponse positive à une opportunité à laquelle vous n’aviez pas pensé ?
Comme souvent dans la vie professionnelle, les choses répondent plus à des envies, des hasards, des rencontres qu’à des plans arrêtés. Lorsque Thierry Thuillier m’a contacté pour animer le 18-20 d’ i>TELE, j’ai été séduit par le projet éditorial qu’il me décrivait, les ambitions qui sont les siennes pour la chaîne, la cohérence de ce qu’il entend mettre en œuvre avec Pierre Freydenreich. i>TELE est « ma » chaîne info, celle que je regarde chez moi, celle que j’allume naturellement quand je veux m’informer. Toutes ces raisons expliquent mon choix : un « oui » enthousiaste et une très grande envie d’être là le 8 septembre, date de la première.
Comment allez-vous assurer 5h de direct tous les jours ? Ne craignez-vous pas le « blackout » ?
Le rythme va être soutenu, c’est vrai. Trois heures de direct le matin sur France Inter, deux heures le soir sur i>TELE : je dormirai du sommeil du juste! Mais cette perspective ne m’inquiète pas, bien au contraire. J’ai toujours eu la chance de pouvoir travailler en faisant une large place au principe de plaisir. Or, le plaisir est la meilleure source d’énergie possible. De plus, je reste dans un même univers, l’actualité et l’information, que je vais commenter de manière différente, à divers moments de la journée. Pour le reste, je prendrai des vitamines le matin !
Que répondez-vous à vos détracteurs qui stigmatisent votre ton, le qualifiant souvent de « rentre-dedans », entre autres euphémismes ?
Rien. L’exercice d’un métier public, comme peut l’être le journalisme, implique nécessairement la critique de la part des auditeurs ou des téléspectateurs. C’est le jeu libre, parfois âpre et tendu, du débat démocratique. Je travaille beaucoup, j’essaye de faire le mieux possible, je suis extrêmement critique envers moi-même et ne vois que les défauts dans ce que je produis. Pour le reste, comme dirait l’autre, on ne peut pas plaire à tout le monde !