Pour ses 10 ans l’Institut a analysé les prises de parole de sept sociétés du CAC 40, tirées au sort et représentatives des différents secteurs de l’économie: Air Liquide, BNP Paribas, Danone, Renault, EADS, Suez et Total. Un baromètre de mesure de la qualité de l’écrit a été mis au point pour identifier leurs atouts, faiblesses et principales tendances de discours.
Pour chacune d’entre elles, les mêmes types de textes ont été criblés par l’équipe de linguistes et sémanticiens de l’Institut: le discours du président, la présentation de l’entreprise figurant sur son site Internet, le rapport annuel et enfin une sélection de trois communiqués de presse, institutionnels ou produits.
Premier constat : les entreprises auditées semblent démarrer le XXIème siècle sous le sceau de la cohérence avec Danone et Renault qui font figure d’exemples quand Total ou EADS semblent un peu en retrait. Par ailleurs Jeanne Bordeau, fondatrice de l’Institut souligne que « l’écriture est de plus en plus claire, utilisant une langue moins empreinte de mots techniques ou de jargon ». L’étude montre également que les exemples et illustrations sont plus présents qu’autrefois, en lieu et place de données uniquement rationnelles. Enfin, l’entreprise utilise moins de clichés (« proximité », « réactivité »…). Danone ou BNP Paribas, par exemple, parlent désormais plutôt « d’humanisme » et « d’enthousiasme », voire même de « créativité ».