Site icon Senslation

Mai 68-Mai 2008: la rupture communicationnelle

Comme chacun sait, il y a 40 ans, les Français descendaient dans la rue pour dénoncer une société bourgeoise, formatée et sans imagination, à une période  économiquement glorieuse où le pouvoir d’achat était loin d’occuper la première place des préoccupations. En réponse, le pouvoir en place, déconnecté de bon  nombre de réalités sociétales, s’enlisait et choisissait la fuite en avant par la répression.

40 ans plus tard, les Français qui manifestent leur grogne en battant le pavé dénoncent aussi la disparition de cette euphorie passée et la morosité ambiante dont elle  est la conséquence : baisse du pouvoir d’achat, crise de l’immobilier, licenciements, économie rampante, etc. Toutefois, 40 ans après les lacunes  communicationnelles de mai 68, la communication a intégré l’arsenal stratégique et opérationnel de l’Exécutif. Résultat, un nouveau délégué interministériel à la  communication, à la tête de 100 consultants, est chargé de définir et de coordonner la stratégie de communication du gouvernement. Côté message, il est de bon ton de  reconnaître aujourd’hui les « erreur(s) de communication totale » et l’on s’excuse plus volontiers qu’en 68… preuve, s’il en est, que les temps changent et que la communication  permet effectivement de mieux se faire entendre – si ce n’est mieux s’entendre !

Incidemment, ce mois de mai 2008 marque également un anniversaire pour Wellnews, soit déjà son 50ème numéro ! Pour l’occasion, nous avons décidé de donner la parole à  quelques-uns sur le thème « Que faisiez-vous en mai 68 ? ». Et puisque l’heure est à la mutation, toutes strates sociétales confondues, nous nous sommes penchés avec un vif  intérêt sur le dernier ouvrage de David Abiker*, chroniqueur media et nouveaux media pour France Info et Arrêt sur Images, qui annonce de manière prophétique la disparition  prochaine de la télévision au profit de l’Internet.

Happy birthday Wellnews, et bonne lecture à tous !

*« Contes de la télé ordinaire » (éd. Michalon, 2008)

Quitter la version mobile