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La permanence d’une attitude

« Le style n’est pas la reproduction uniquement d’un vocabulaire formel, mais la permanence d’une attitude ». C’est en ces termes que Jean Nouvel – fraîchement distingué par le 32ème prix Pritzker, faisant de lui le meilleur architecte du monde – s’exprimait sur les ondes de France Inter le mois dernier* pour tenter de définir son sacerdoce… Une phrase qui l’honore d’autant plus qu’on peut lui prêter une portée plus universelle qu’il n’y paraît.

Si le grand architecte disserte précisément sur son art en soulignant la rémanence de l’esprit avec lequel il s’y adonne,  on peut légitimement affecter ce même esprit à l’exercice de la communication. Car cette fameuse « attitude » et « la permanence » qui doit lui présider constitue un pré-requis dans la formalisation de tout discours. Porteur de sens par nature, le discours particulier de la communication doit de la même manière conserver la même permanence dans l’expression de ses idées, son signifié. Un exercice permanent entre le fond et la forme – la forme, c’est le fond qui remonte à la surface, disait Victor Hugo – qui démontre à quel point la communication comme l’architecture est tout sauf un exercice superficiel.

C’est également de forme et de fond dont nous parle Etienne Mougeotte, et Directeur des rédactions du groupe Le Figaro depuis novembre 2007, dans notre interview mensuelle à l’occasion de la refonte éditoriale du Figaro Magazine – dont il nous dit qu’elle est la réponse à un « besoin identitaire ».

Bonne lecture à tous.

* « Le sept dix ». France Inter, le 31 mars 2008.

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