Radio Classique : il est 6h, Paris s’éveille…
Interview de Frédéric Olivennes, Directeur Général de Radio Classique
Il y a ceux qui se réveillent le matin au son du clairon et il y a les autres… Ceux qui ont choisi la nouvelle matinale de Radio Classique, de 6h à 9h, conviviale et chaleureuse. Pour nous parler du nouveau ton matinal adopté par la station, la Wellnews s’est adressé à Frédéric Olivennes, son Directeur Général. Diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC) et licencié en Droit des Affaires, Frédéric Olivennes a très vite pénétré le monde des media, en 1992 au sein du Groupe Havas-Mills and Allen à Londres. Tour à tour Directeur du disque chez M6, Directeur de Fun TV, puis Directeur du développement de M6 Thématique jusqu’en 1999, il rejoint Arte en tant que Directeur du développement et membre du comité de direction d’Arte France et de France 5, et Directeur Général de la Sept Vidéo et La Cinquième Développement. Directeur adjoint de Télérama Multimédia de 2001 à 2003, il devient Directeur Général de Radio Classique et du Monde de la Musique en 2004.
A quel besoin répond cette nouvelle matinale ?
Consolider nos forces et corriger nos faiblesses. A savoir, concernant nos forces, une information désormais reconnue par nos auditeurs comme généraliste haut de gamme et non plus uniquement économique – nous avons doublé notre audience sur le 6h-9h lors de la précédente saison. Quant à nos faiblesses, il s’agit de délivrer la même offre éditoriale sur le fond mais dans une forme plus conviviale et chaleureuse à l’image de la promesse générale de bien être de notre station. Voilà pourquoi nous employons désormais le terme de matinale car cela évoque l’idée d’informer nos auditeurs sans les stresser au moment de leur réveil.
S’agit-il d’un tournant destiné à renforcer l’expertise économique de la chaîne ?
Précisément non, car cette expertise est de loin celle qui nous est le plus reconnue par les décideurs qui nous écoutent, depuis la création de l’information sur Radio Classique par le directeur de la rédaction Gérard Bonos en 1989. Mais l’économie seule, à la radio comme à la télévision d’ailleurs, ne fait pas d’audience. Rappelez-vous l’affiche concernant l’émission Capital sur M6 il y a quelques mois dont le slogan était « c’est comme une émission d’économie mais avec des téléspectateurs en plus ». Notre expertise en matière d’information économique et générale n’est pas l’enjeu de cette rentrée, c’est la façon de délivrer cette information et de mettre en piste nos signatures qui fait l’objet de toute notre attention. Nous avons réussi depuis 3 ans à donner une personnalité forte aux programmes musicaux de la station, c’est au tour du 6h-9h d’adopter une telle démarche.
Année après année, Radio Classique rassemble un nombre toujours croissant d’auditeurs. A quoi devez-vous ce succès ?
Notre personnalité est devenue unique dans le monde de la radio en France. Nous nous adressons à tous ceux que la recherche de développement personnel concerne. Ce développement personnel passe aussi bien par l’art et la culture que l’information et la citoyenneté. Cette attitude de Radio Classique, si elle est relativement unique en radio concerne par contre un grand nombre de Français, notamment ceux qui ont une vie professionnelle prenante et qui connaissent le stress des grandes villes. C’est d’ailleurs parce que notre radio rassemble les auditeurs concernés par leur qualité de vie qu’elle intéresse désormais un très grand nombre de marques qui souhaitent communiquer sur notre antenne.