Interview de François Genthial, Rédacteur en chef de Capital
Capital a battu en septembre dernier son record de ventes absolu depuis 1991 avec 515 000 exemplaires vendus. Comment expliquez-vous ce succès ?
Le sujet leader de ce numéro record était un spécial immobilier. Plus de 500 communes passées au crible, avec une cote détaillée, quartier par quartier. Ce dossier exceptionnel illustre bien la marque de fabrique de Capital : plusieurs dizaines de journalistes mis sur le terrain, une densité considérable d’informations, une maquette minutieuse avec une collection de cartes détaillées. L’investissement a été très important, mais payant : il permet à Capital de se distinguer nettement des sujets immobiliers traités, avec une certaine légèreté, par de nombreux hebdomadaires.
Face à une lecture de la presse magazine qui s’érode au profit du Net et des gratuits, Capital fait figure d’exception. Est-ce le fruit d’une recette particulière ?
Cette concurrence grandissante est stimulante : elle force à améliorer sans cesse notre rapport qualité-prix, une notion dont on parle rarement dans la presse. Il faut offrir à nos lecteurs ce qu’ils ne trouvent pas (encore) sur Internet ni dans les gratuits : des enquêtes plus fouillées, davantage de mise en perspective, des angles plus originaux, des maquettes surprenantes, un vrai confort de lecture, etc. En un mot, partir de l’idée que le lecteur a de moins en moins de raisons de lire un journal et qu’il faudra le convaincre d’autant plus. Internet est un concurrent mais aussi un allié naturel. Notre nouveau site Capital.fr permet de diffuser des infos chaudes et exclusives. Nous allons aussi développer des sujets, traités journalistiquement dans Capital, avec des prolongements pratiques (tests, comparatifs, etc.) sur le site.
Vous vous êtes essayé au hors-série à l’occasion du Mondial de l’automobile… Un coup d’essai qui appelle une systématisation ?
Plusieurs hors-série sont en effet prévus pour 2007.