Alain Weill, Président de RMC Info et de BFM
Depuis 2001 Président de RMC Info et de BFM depuis octobre 2002, Alain Weill (titulaire d’une Licence de Sciences Economiques et diplômé de l’Institut Supérieur des Affaires – groupe HEC/ISA) a débuté en tant que Directeur du réseau NRJ S.A. (1985-1989). Il y restera jusqu’en 2000, occupant tour à tour les fonctions de Directeur Général du groupe NRJ, Président de NRJ Régies et Vice-président du Directoire. Président du Directoire de Next Radio depuis 2000, il est également Administrateur Délégué de RMC de 2000 à 2001. Il a lancé la chaîne BFM TV le 27 novembre dernier sur la TNT (Télévision Numérique Terrestre). Premier bilan.
Que répondez-vous à ceux qui, comme Jean-Claude Dassier (patron de LCI), clament l’inutilité et la faillite annoncée de toute nouvelle chaîne d’information gratuite ?
Ceux qui ne croient plus aujourd’hui aux chaînes d’information gratuites sont les mêmes que ceux qui ne croyaient pas aux quotidiens gratuits. Les chaînes d’information gratuites sont des formats basiques qui réussissent partout dans le monde et qui connaîtront un grand succès en France aussi. La chance des chaînes de la TNT, comme BFM TV, réside dans leur couverture totale du territoire, prévue dès 2007, quand les chaînes du câble et du satellite toucheront 100% de la population.
Après un mois environ d’existence, quel premier bilan de BFM TV faites-vous ? La chaîne est-elle à la hauteur de vos espérances ?
Le lancement de BFM TV s’est bien passé. La chaîne est crédible, ses équipes professionnelles. BFM TV doit maintenant s’enrichir de nouvelles images, renforcer son positionnement et innover pour s’installer définitivement dans le paysage audiovisuel.
N’avez-vous pas peur que BFM TV ne soit que la fille cadette des chaînes phares d’information déjà bien établies dans le PAF ? Quelles sont l’ambition réelle et la spécificité inédite de la chaîne ?
BFM TV est ambitieuse. Elle sera l’une des 2 chaînes d’information nationale présente sur le territoire. Elle a toutes les chances de réussir malgré le scepticisme de quelques uns qui a accompagné aussi le lancement de RMC puis de la radio BFM. Le scepticisme est un fonds de commerce bien français, mais nous avons une stratégie à long terme qui nous permet d’imaginer l’avenir quand certains ont toujours du mal à voir plus loin que le bout de leur nez.