Pascal Guimier, Chargé des prévisions rédactionnelles et des grandes opérations spéciales de France 2.
Après des études de lettres et un passage par Sciences Po, Pascal Guimier intègre en 1983 le Centre de Formation des Journalistes – CFJ. C’est d’abord en tant que stagiaire qu’il arpente les couloirs d’Antenne 2, puis comme journaliste pour différents services de la rédaction, informations générales, politique intérieure, politique étrangère, correspondant en Allemagne. En 1994, il est nommé Rédacteur en Chef Adjoint du journal de 13h00, puis du 20h00, avant d’en être promu le Rédacteur en Chef. Il est aujourd’hui en charge des prévisions rédactionnelles et des grandes opérations spéciales de France 2.
En quoi consiste votre fonction ?
Je suis rattaché à la Direction de l’information. Je suis en charge d’une part des prévisions rédactionnelles, ce qui signifie que j’aide les éditeurs à anticiper les événements, et d’autre part je m’occupe des grandes opérations spéciales de la chaîne comme les élections présidentielles aux Etats-Unis, le 60ème anniversaire du Débarquement des alliés, celui de la libération des camps de concentration ou prochainement celui de la capitulation de l’Allemagne nazie.
Comment se déroule la préparation de ces grands événements ?
C’est une organisation qui demande une longue préparation. Par exemple, pour la commémoration de la libération des camps, nous avons commencé à en discuter dès les mois de mai-juin, et à partir de septembre, je ne me suis quasiment consacré qu’à cela. Durant 3 mois, nous avons beaucoup lu et visionné d’images sur le sujet. C’est comme ça que nous avons retrouvé des images tournées par l’armée britannique qui n’avaient pas encore été montrées au public. Au final, nous avons tourné une quarantaine de reportages et proposé une émission en direct de 4 heures. Pour arriver à ce résultat, il a fallu coordonner les personnes qui étaient invitées à Paris, et celles qui étaient à Auschwitz, ainsi que les journalistes de différents services : société, économie, politique intérieure… Je suis en fait un super Rédacteur en Chef des événements particuliers.
Vous n’avez pas craint de faire du matraquage médiatique ?
C’est vrai que toutes nos éditions, que cela soit les journaux de Télématin, du 13h00 ou du journal de la nuit, ont abordé ce sujet. Dans le journal de 20h00, tous les soirs, pendant 3 semaines, nous avons consacré un reportage d’au moins 4 minutes à ce sujet. Alors effectivement, avec Arlette Chabot, directrice générale en charge de l’information, nous avons eu peur d’en faire trop. Mais en comparaison, la presse écrite a démarré ses pages spéciales entre 2 et 3 semaines avant l’événement. En fait, nous avons souhaité en faire beaucoup, sans en faire trop. C’est juste une question d’estimation !