Natif de Valenciennes, Jérôme Godefroy goûte au journalisme en participant à l’animation d’une radio régionale, tout en préparant une maîtrise de Lettres Modernes. Il intègre ensuite le Centre de Formation des Journalistes et entre à Europe 1 en 1978 . Dès 1979, il co-anime avec Philippe Gildas les journaux du matin . C’est en 1986 qu’il rejoint RTL, pour prendre durant 3 saisons les rênes du 7/8 avant de devenir pendant 12 ans le correspondant permanent de RTL et du Point aux Etats-Unis. En 2001, dix jours avant les attentats du 11 septembre, Jérôme Godefroy revient en France et présente, toujours pour RTL, les journaux du week-end, dont le fameux Journal Inattendu le samedi. Depuis 2003, il réveille à nouveau les auditeurs de RTL de 7 heures à 9 heures.
Votre quotidien ?
J’arrive à 4h15 et pourtant je suis l’un des derniers ! Je commence par prendre un café tout en lisant les journaux avant d’entamer la course folle qui débute avec le Rédacteur en Chef avec qui j’effectue la répartition des informations entre les différentes éditions des journaux. Ensuite je commence l’écriture des informations pour le journal de 8h00 et j’écoute les éléments enregistrés afin de faire les lancements adéquats. Lorsque ma secrétaire arrive, je lui dicte les enchaînements qui seront effectués tout au long de notre tranche horaire, ainsi que le journal. Là, il est déjà 5h45. A 6h40, je discute avec Jean-Yves Chaperon pour connaître les thèmes de sa revue de presse. Et le moment tant attendu arrive . 7h00 je suis à l’antenne mais en fait c’est là que tout s’accelère. Nous restons à l’antenne pendant 2h15, et entre ce que l’on a calé et les nouvelles dépêches à intégrer, le temps nous est compté.
Vous paraissez malgré tout très à l’aise ?
Le Challenge est bien là puisque notre volonté est effectivement de faire du journal un moment convivial et détendu… cool même ! Le challenge est d’autant plus grand que toute « la grande maison » RTL nous écoute.
Pour finir, un sujet d’actualité : les élections américaines .
Je les vis de façon étrange car c’est la première fois depuis 15 ans que je ne serai pas aux Etats-Unis. J’ai couvert la réélection de Regan, les deux élections de Clinton et celle de Bush. Je les vis différemment car je suis loin. C’est la première fois qu’elles intéressent énormément de personnes en France. C’est également la première fois que la politique étrangère américaine constitue un facteur important. Depuis 3 ans, les Américains subissent un bombardement médiatique, un lavage de cerveau. Le travail des médias est très suspect, ils dérapent. Les Etats-Unis vivent dans un réel sentiment de peur. Tout ce que je peux dire c’est que le résultat va être très serré.